- Stupeur et tremblements,
- Métaphysique des tubes,
- Ni d’ève ni d’adam,
- Les myrtilles,
- La nostalgie heureuse
Pays de l’enfance d’Amélie Nothomb, le Japon l’habite corps et âme et mots. L’écriture lui vient de là. Sandrine Cohen, Le Huffington Post.Il faut dire que comme bien souvent, on est du pays de son enfance. Tous les autres pays n’étant alors que des terres d’accueil.
Une jolie édition collector
Au niveau de l’édition, le format est original. Le livre est en effet présenté glissé dans une pochette en plastique de couleur rouge translucide devant, bleu translucide derrière et transparent sur le dos et la tranche. Un rond transparent à l’avant et à l’arrière permettent de mettre en valeur le titre du recueil à l’avant et son contenu à l’arrière. Le nom de l’œuvre est notée sur le côté dos transparent de cette pochette en plastique et non sur le dos du livre lui même. Le livre est donc indissociable de cette protection en plastique qui le complète. Et quand on enlève la pochette, on se retrouve avec une imposante épaisseur de pages reliées à une couverture souple et pas de couverture sur le dos. Le tout forme donc une présentation assez étonnante qui a son petit effet dans une étagère. Par contre la taille de l’ouvrage et la fragilité apparente le rend difficile à transporter. Un livre donc à dévorer uniquement confortablement installé dans son salon ou dans sa chambre. Parmi les romans présent dans ce recueil se trouve son célèbre ..Premier contact avec « Stupeurs et tremblements »
Personnellement, je ne connaissais stupeur et tremblements qu’à travers les résumés qu’on m’en avait fait. À vrai dire, depuis longtemps présent dans ma wish list je ne pe pressais pas de le lire. En effet, j’avais un peu peur d’un style trop « adulte ». C’est à dire d’un style trop littéraire, trop monde de l’entreprise, trop académique. Bref de quelque chose de peu motivant à lire pour moi qui lit surtout des romans pour l’action, les aventures et/ou la romance. Cependant, après ma lecture, j’ai été agréablement surpris car j’ai énormément apprécié le style d’Amélie Nothomb. Pas du tout prise de tête comme je me l’étais imaginé.Le contenu de « Stupeurs et tremblements »
Dans Stupeurs et tremblements, l’auteur met en scène le personnage d’Amélie comme retournant au Japon pour y travailler comme interprète (elle maîtrise le japonais oral). Elle y décrit avec brio « sa » lente descente professionnelle jusqu’à la fonction de « nettoyeuse de chiottes ». On découvre aussi à travers les mots d’Amélie, un Japon de fin 1980 début 1990. Un Japon où les grandes entreprises étaient la force toute puissante du Japon et les japonais les rouages de cette machine de guerre économique. Amélie qui débarque dans ce monde étrange comme un simple petit rouage a plutôt l’impression d’être inutile voir pire. Les aléas du sort et surtout les caprices de la hiérarchie confucianiste toute puissante de ces gigantesques entreprises japonaises où l’on se doit de respecter coûte que coûte les aînés et les chefs vont entraîner Amélie de rétrogradation de poste en rétrogradation de poste. Elle qui au départ ne trouvait pas de place à sa juste valeur dans l’entreprise se retrouve finalement propulsé à une place sans aucune valeur ajoutée, créée spécialement pour elle. Malgré tout, elle prend goût aux avantages qu’elle découvre à sa nouvelle fonction de dame pipi. On y est tranquille et on peut y réfléchir sur soi et sur le monde. Amélie semble donc en profiter pour faire une sorte de retraite monastique qui sera peut-être à l’origine de sa carrière en tant qu’auteur. En effet, cette biographie, fictive, est présentée comme se déroulant juste avant l’envoi du manuscrit de l’Hygiène de l’assassin à de nombreux éditeurs. Amélie présente aussi dans ce roman une jeune femme se nommant Mori. Il s’agit d’une beauté japonaise digne d’être une yamato nadeshiko (ou œillet du Japon ancien). Nom que l’on donne à la perfection féminine selon les critères japonais. Mais avec elle l’œillet doux et fragile ressemble plus à une rose envoûtante et épineuse. Ce personnage me fait d’ailleurs penser à cette citation issue du livre le chemin des dieux de Depottte :« Il n’y a pas de bien, il n’y a pas de mal. Il n’y a que la beauté. »Quoi qu’il en soit, j’ai adoré la lecture de ce roman et j’ai hâte de découvrir la suite de l’anthologie Le Japon d’Amélie Nothomb Je m’attaque donc dès maintenant à la métaphysique des tubes. Je vous en reparle après les fêtes de fin d’années. En attendant bonnes fêtes à vous et portez vous bien. Au fait, le roman Stupeurs et tremblements a été primé par l’Académie française Et pour l’anecdote, l’entreprise qu’elle évoque dans son roman a publié un communiqué selon lequel elle n’a jamais engagé d’Amélie Nothomb. Ce roman vous intéresse ? Soutenez l’éditeur, les auteurs et ce blog ( lien affilié) en vous le procurant dès maintenant sur Amazon : Le Japon d’Amélie Nothomb
Rédigé par : Christophe Bejach