Journal d’une disparition

Comme tout les pays riches, le Japon connaît aussi des sans abris. Parmi ces sans abris, certains le deviennent par choix : fuite des créanciers ou tout simplement fuite d’une existence dont il se sent prisonnier comme le personnage principal du « Journal d’une disparition »

La vie de sans abri au Japon

Synopsis Lassé par la routine du dessinateur face à ses planches et écrasé par la pression inhérente à son travail et, Hideo Azuma, un « mangaka » célèbre, décide, du jour au lendemain, de quitter son boulot et de mettre fin à ses jours. Après l’échec de son suicide, il décide de vivre dans la rue en SDF. Son temps est dès lors consacré à trouver de quoi se nourrir afin d’améliorer son quotidien précaire…

Biographie de l’auteur

Hideo Hazuma naît le 6 février 1950, à Hokkaido, au Japon. Il emménage à Tokyo, entre dans une entreprise et démissionne aussitôt. Il devient l’assistant de l’auteur de manga Rentarô Itai puis débute à son tour en tant qu’auteur en 1969. Il a écrit des mangas comiques tels que « Futari to gonin » ou « Yakekuso tenshi », des mangas de S.F. ou de l’absurde tels que « Parareru kyôshitsu », « Mechiru metafijîku » ou « Fujôri nikki ». (Ce dernier remporte le prix Seiun du 10e concours de S.F. japonaise en 1979.) Il dessine également des mangas érotiques avec des jolies filles tels « Hizashi » ou « Umikara kita kikai ». Ses œuvres variées remportent un grand succès de toute part. « Nanako S.O.S. » et « Orinpusu no poron » ont été adaptés en dessins animés. (Ces deux oeuvres ont été rééditées en 2005 aux éditions Hayakawa Bunko.) En 1989, il disparaît brusquement dans la nature. Pour la suite des événements, lisez le manga ! La 2e moitié de son hospitalisation sera racontée dans un second volume

Journal d’une disparition : Avis

Ce manga d’Hideo Azuma relate son expérience de la vie de sans abri. L’auteur nous explique avoir fugué sous la pression trop forte du stress quotidien qu’il subissait en tant que mangaka et nous décrit avec humour et sérieux la difficulté d’être un sans abri au Japon. Récupéré par la police sur un avis de disparition lancé par sa femme, il rentre chez lui pour tomber dans l’alcoolisme (une autre forme de fuite). S’en suit une description de la vie d’un alcoolique au Japon (un pays où boire est un outil de promotion et de cohésion sociale) suivi d’une description de la réalité de l’alcoolisme au Japon. C’est un très bon manga pour découvrir un Japon différent et authentique qui peut faire peur mais qui ne perds en rien de son charme et de son exotisme. Les plus :
  • Une histoire qui ouvre les yeux sur un Japon humain et cruel.
Les moins :
  • Un peu décousu parfois mais c’est le propre d’un journal

Rédigé par : Christophe Bejach