L’effrayante forêt du Suicide

Le réalisateur Gus Van Sant va réaliser The Sea of Trees, avec Matthew McConaughey. Une histoire qui se déroule dans cette mystérieuse forêt japonaise qui a fait tant de victimes.

La forêt d'Aokigahara est un endroit solitaire pour mourir. Dans la végétation dense au pied du Mont Fuji au Japon, il est très facile de disparaître. Chaque année, les autorités retirent jusqu'à 100 corps de suicidés qui sont suspendus à ces arbres. Certains ne sont pas découverts avant des années.

Tout ce qui a été perdu

La raison pour laquelle tant de personnes choisissent de finir leur vie dans cette forêt reste un mystère, bien qu'il ait été suggéré que le premier d'entre eux ait été inspiré par un roman dont l'action se déroule dans cette forêt.

À l'entrée de la forêt, qui est pour beaucoup le point de non-retour, on tente de dissuader les suicidant avec un panneau qui dit : "Votre vie est un cadeau précieux. Veuillez penser à vos parents, frères et sœurs et enfants. Ne le garde pas en toi. Parlez de leurs problèmes". Et la vérité est que, malgré le nombre alarmant de personnes qui semblent sourdes à ces plaidoyers, il y a ceux qui changent d'avis.

À l'intérieur de la forêt, des découvertes déconcertantes sont faites : une note amère clouée à un arbre, un " manuel de suicide ", des poupées et une série de cordes. Et aussi des squelettes humains, qui finissent par transformer l'endroit en une fin macabre.

Une vie qui a changé

Le suicide au Japon a changé au fil des ans. Alors qu'elle était autrefois digne des samouraïs, qui se livraient au rituel du "harakiri" pour préserver leur honneur, elle n'est plus, aujourd'hui, qu'un signe d'isolement social dans le monde moderne. Un symptôme d'un mode de vie de plus en plus impersonnel et solitaire qui est probablement né avec la fièvre de l'Internet.

Les gens peuvent, désormais, vivre leur vie en ligne toute la journée. Cependant, la vérité est que nous devons, encore, voir le visage des autres, lire leurs expressions, entendre leur voix pour pouvoir comprendre pleinement leurs émotions. En fin de compte, pour coexister.

Rédigé par : Christophe Bejach